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Le Christianisme secret

La naissance du Christ en nous, jointe à l'action du feu céleste, nous fait semblable à lui.  

« Certes, les tuniques de peaux représentent un obscurcissement dû « à l’image », une violence faite au vêtement de lumière. Mais elles sont aussi un remède. Ces tuniques de peau offrent la possibilité de survivre quelques temps au sein même de la mort, jusqu'à recouvrer, puis dépasser l’habit initial. 

Comment entreprendre notre divinisation ?


Les efforts humains seuls ne peuvent produire rien de stable ni de permanent. Les résultats s’obtiennent par la conjonction des efforts humains et de l’initiative divine.


« Demandez et l’on vous donnera. Cherchez et vous trouverez. Frappez et l’on vous ouvrira, car quiconque demande reçoit; qui cherche trouve et à qui frappe on ouvrira. » Mt 7,7-8


Dieu exerce une pression constante sur nous. Mais c’est à nous d’entendre la voix et d’ouvrir la porte. Pour entendre cette voix, il faut d’abord faire le silence des passions humaines et se disposer à recevoir. Pour revoir efficacement le feu régénérateur, l’homme doit se garder comme un vase capable de le recevoir.


L'auteur

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Ce livre est disponible à l'adresse suivante: Cliquer sur l'image.













Né le 24 Octobre 1956 à Paris. Il s’engage dans une carrière d’enseignant, tandis qu'il est plongé dans l'étude de plusieurs disciplines dites "hermétiques" depuis son plus jeune âge. Cela l'amènera très vite à réorienter sa carrière en ouvrant un cabinet d'astrologie. Alliant érudition et pratique, il écrit des ouvrages traitant des sciences hermétiques (astrologie, alchimie, théurgie). Fort de son talent de pédagogue, il organise de nombreux séminaires pour permettre à tout un chacun d’aborder la spiritualité avec simplicité et profondeur.

Tirer l’ordre du chaos.


Une image permet de nous représenter l’état de l’homme, à l’image de l’attelage platonicien. Le corps est figuré par le carrosse. Les chevaux représentent les sensations, les émotions et les passions. Le cocher est l’ensemble des facultés intellectuelles, y compris la raison. La personne assise dans le carosse est le maître. Cette image révèle trois centres : « l’intellect », « l’émotif » et le « moteur ». Dans notre vie courante, les trois centres sont anarchiques. Ils empiètent souvent l’un sur l’autre. Nous n’avons ni pensée pure ni sentiment pur. Nos actions ne sont pas pure non plus.

L’adage Pythagoricien enseigne:


«  Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux. ».



La prière : pour quoi faire ?

La prière n’est pas capable de créer l’union de l’homme avec Dieu, mais elle rend l’homme apte à le recevoir. Cette union n’est pas le résultat de la volonté de l’homme. Denys l'Aréopagite propose l'image du marin qui se trouve dans une embarcation. Pour lui porter secours, une corde est lancée. En tirant sur la corde, il ne tire pas le rocher à lui. Il se rapproche lui-même du rocher avec son bateau.


Comment faire ?

La prière spontanée, jaillie du coeur, pure et non contaminée par nos états psychiques, est un état spirituel élevé.

Nous ne pouvons commencer par là !


De la prière courte on arrive à la prière perpétuelle.


Cassien (360-445), qui nous a rapporté la technique de la prière dans toute sa pureté, préconise parmi d'autres méthodes la "prière courte". Elle est plus facilement pure car exempte de distractions. Ce sont de rapides élans qui partent du coeur et qui n'ont pas le temps d'être contaminés par nos miasmes psychiques. Elle consiste en une seule phrase d'adoration. De la répétition va naître l’oubli de soi qui donne le geste parfait, l’état dans lequel la fine pointe de l'âme se trouve, par instant, en Dieu.

Ce n’est pas une prière mécanique, sans fin, mais au contraire une prière profonde, lente où l’on reste en Dieu de la façon la plus sereine, sans image, sans concept:

« La prière n’est pas parfaite, si l’homme a conscience de lui-même et s’aperçoit qu’il prie » Cassien, Conférences IX,31


La prière doit être un « vrai désir » et non un caprice du moment.Il faut être capable de persévérance , de libération des multiples esclavages humains : la cigarette, un souvenir obsédant, l’habitude des rêveries.

La formule d’invocation la plus employée dans ce processus est « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pêcheur », au sens de « prends moi dans ta présence miséricordieuse ».  On retrouve cette formule aussi dans le « récit d’un pèlerin russe », célèbre livre de l’orthodoxie russe, où le conseil donné est de synchroniser l’inspir avec « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu » et l’expir avec « aie pitié de moi, pêcheur », afin de se synchroniser sur le rythme du coeur. Peu à peu, la prière s'imprime en nous et devient automatique, elle devient "perpétuelle".  Le coeur quant à lui s’embrase  peu à peu d’une extrême douceur.


A l’acte de prier succède l’état de prière. L’état naturel de notre coeur est d’être embrasé. Or, dans notre état actuel, endormi ou en état de "chute", le coeur ne brûle point. Le feu couve paisiblement sous les cendres. Le frottement qui se produit dans la vie courante n’est pas assez intense pour faire jaillir un feu intérieur susceptible de transfigurer l'être, mais est amplement suffisant pour épuiser la réserve des forces vitales et entrainer à terme la mort biologique.


La force de la prière dépend de l’intensité de notre désir, ardeur, enthousiasme. C’est le feu mystique qui change la composition du sang et du système nerveux. L’homme tout entier se renouvelle, notre corps est déifié conjointement à notre âme.


Comme Paul l’écrit aux Colossiens, le christianisme est centré sur le corps de gloire. L’apôtre annonce que ce germe, nommé « Christ », est dans l’homme. Ce germe laissé dans le coeur de l’homme doit se développer jusqu’à revêtir la créature humaine. Tout le mystère est là, il s’agit de l’opération la plus concrète qui soit, réveiller cette semence en nous. La faire germer jusqu’à pleine maturité, jusqu'au corps de gloire.

Connaissance de soi


  La prière  

  Pourquoi la vie ?  

  La voie du coeur  

« Un vase chauffé lentement recevra de l’eau chaude sans éclater »

Un rationalisme simpliste l’a réduit à « Connais-toi toi-même ». Le processus de spiritualisation s’est transformé en une « psychanalyse de l’ego ». Une expérience métaphysique a été transformée en processus psychologique. L’univers et les Dieux ont été escamotés. Le psychique n'est pas plus le spirituel que la lune n'est le soleil !


Comment repartir dans la bonne direction ? L’âme ne doit pas chercher à se connaître en s’analysant directement, mais elle doit se chercher sous la lumière de Dieu. Dans l’exploration de soi, Dieu éclaire les profondeurs de l’âme, il y produit  des effets.

Il convient d’observer sans jugement ce qui se passe en notre âme, puis de laisser le « feu céleste» opérer en nous. Par la prière, le "feu céleste » sépare le subtil (le pneuma) de son alliage mortel avec la psyché. Ce travail se retrouve en alchimie où l'artiste doit séparer le subtil (Soufre, Sel, Mercure) des scories (Phlegme et Tête Morte) qui l'entravent. Dans l'homme qui prie, le feu céleste sépare le subtil (pneuma) de son alliage mortel avec la substance animique (la psyché).


Dans ce livre, Denis Labouré aborde les questions que tout cherchant se pose sur le chemin spirituel : D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?  Nous pourrions résumer la position d'Irénée, un des "Pères de l'´Église", par :

Dieu a confié à l'homme plusieurs repères dans sa marche vers la déification. Distinguons trois étapes de la Révélation :


La première est de comprendre que l’univers qui nous entoure est en lui-même une révélation. Dieu a déployé autour de nous le monde des corps pour que nous y trouvions de quoi revenir vers lui. L’univers est une image de Dieu parce que toute oeuvre dénote son auteur : « la grandeur et la beauté des créatures font, par analogie, contempler leur auteur . »

                                   Le livre de la Sagesse 13,5.


La deuxième, c'est le choix par Dieu d'un peuple élu au sein duquel il a suscité les prophètes et les maîtres. Il lui a donné une Loi écrite, la Torah, venue au secours des enseignements de la Création.


Avec la troisième révélation, Dieu s’auto-communique en personne. Désormais , il n’est plus question de l’homme qui cherche Dieu, mais de Dieu qui cherche l’homme : « Dieu s’est fait homme afin de montrer à quel sommet il nous porterait... afin que, devenu fils de l’Homme et partageant leur mortalité il portât les hommes à leur perfection de fils de Dieu et les fît participer à l’immortalité divine. » Grégoire Palamas, Homélie 16.

« Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu »